Type de projet                                                          Mobilité durable

Promoteur                                                               Projet REMEDIO

Collaborateurs                                                         ARPAV et ville de Trévise

Date de début                                                                2017

Financement                                                                  Interreg-MED

Site web                                                                   Environmental monitoring campaign in Treviso

Les zones à forte densité de population autour des centres-villes, avec des axes commerciaux et principaux, présentent souvent des embouteillages, une forte pollution et d'autres nuisances en découlant. Le principal objectif du projet a été d'évaluer les conditions environnementales locales et de valider l'outil intégré de modélisation (IMT) de REMEDIO, en affinant sa capacité à détecter l'efficacité des actions douces de mobilité sur les axes très encombrés.

L'IMT est une suite de modélisation multithématique conçue pour tester et évaluer l'efficacité des solutions de mobilité (actions douces). Les données environnementales obtenues à Trévise ont été utilisées pour la validation et la mise au point de certains des modules intégrant l'outil.

Le suivi sur le terrain a été effectué du 19 octobre au 14 novembre 2017, le long de la zone pilote de Trévise, la route Viale della Repubblica, par l'Agence régionale de prévention et de protection de l'environnement de Vénétie (ARPAV), en charge du contrôle de la pollution atmosphérique et sonore, en collaboration avec la ville de Trévise, chargée de mesurer les flux du trafic routier.

Une station mobile de prélèvement a permis d'obtenir les données d'agents polluants atmosphériques tels que NO/NO2/NOx, SO2, CO, O3, BTEX, PM10, PM2,5, de métaux lourds et d'hydrocarbures aromatiques polycycliques, alors qu'un phonomètre a permis d'évaluer les niveaux sonores équivalents (Leq) pendant que deux radars Doppler mesuraient les flux du trafic routier.

PROJET REMEDIO

Le projet REMEDIO a pour objectif de régénérer les communautés urbaines méditerranéennes à usage mixte encombrées par le trafic routier en appliquant des solutions innovantes de mobilité à faibles émissions de carbone.

Les zones à forte densité de population à proximité des centres-villes avec des axes commerciaux et principaux présentent souvent des problèmes d'embouteillages. Au-delà de la pollution, il existe de nombreuses conséquences associées à la saturation du trafic comme le risque de constituer un point noir du réseau routier urbain ou un facteur de crise économique supplémentaire, voire d'exclusion sociale.

Le principal objectif du projet est d'améliorer la capacité des villes à utiliser des systèmes de transport à faibles émissions de carbone et de les intégrer dans leurs plans d'urbanisme en testant les solutions de mobilité existantes, grâce à un outil d'évaluation et à des systèmes de gouvernance participative.

Les principaux résultats du projet sont les suivants : (a) la création d'un outil intégré de modélisation (IMT) pour l'évaluation de solutions de mobilité à faibles émissions de carbone ; (b) la définition d'un nouveau modèle de gouvernance participative pour les routes des villes méditerranéennes de taille moyenne, sur le principe de la propriété horizontale ; (c) l'organisation d'activités sur les mesures urbaines à faibles émissions de carbone ; (d) la prise de conscience et la création de parcours éducatifs sur les comportements de mobilité urbaine durable.

• La route a atteint son niveau maximum de trafic (capacité de transport comparable aux niveaux de 2015).
• Les heures de pointe vont de 8h à 18h, avec un pic à 11 h.
• Les traceurs de combustion d'agents polluants atmosphériques (NO/NO2/NOx, SO2, CO, O3, BTEX), enregistrés à la fois selon une fréquence élevée (toutes les minutes) et selon une fréquence “normale” (toutes les heures), n'ont pas montré de corrélation constante avec les flux de trafic ni une forte différence de magnitude avec les niveaux d'air ambiant correspondants mesurés par la station de suivi installée à proximité, dans l'agglomération de Trévise.
• Ces résultats apparemment contradictoires s'expliquent par deux facteurs principaux :
  • le rôle prépondérant des conditions météorologiques qui affectent fortement la dispersion des agents polluants émis par le trafic routier : en effet, au milieu de la journée, là où se produisent les pics de trafic, la capacité croissante de dispersion de l'atmosphère “nivelle” les concentrations d'agents polluants, rendant difficile la distinction entre un “point chaud” et un site “de fond” ;
  • la présence de nombreuses sources d'agents polluants affectant une zone urbaine étendue comme Trévise contribue à augmenter de manière considérable les niveaux de concentration de polluants des sites de fond, en réduisant ou en supprimant pratiquement les écarts avec les points chauds de la ville.